Opinion ★★★☆☆
Le film vient de sortir ici et je vais me faire détester auprès de certains amis, mais je ne peux pas m'empêcher de dire ce que j'ai pensé «cinématographiquement» du dernier film de Rachid Bouchareb, même si l'exercice de mémoire est à saluer.
Indigènes (Days of Glory aux É-U) est réellement une pâle imitation des films sur la seconde guerre mondiale produits ces dix dernières années, particulièrement Saving Private Ryan et de la série d'HBO, Band of Brothers. L'imitation est si flagrante qu'il ne faut pas trop d'effort pour s'en rendre compte.
Illustration 1 – Pré-bataille en Italie
La pré-bataille, avec le sergent Martinez (Bernard Blancan) "vache" avec ses soldats qui rappelle étrangement le capitaine Sobel (David Schiwimmer) dand Band of Brothers durant l'entrainement aux É-U et en Angleterre avant le parachutage des troupes.
Illustration 2 – Bataille en Italie
Lors de la première scène de bataille en Italie, le caporal Abdelkader est tétanisé par la peur se cachant derrière un gros rocher, comme le personnage de Tom Hanks dans Saving Private Ryan dans les scènes du débarquement qui était tétanisé et caché derrière les «hérissons tchèques». Et comme dans le film de Spielberg, un soldat vient secouer le caporal et exiger de lui d'avancer, une explosion se produit, le caporal se retourne et découvre le corps déchiqueté du soldat.
Comme par hasard, il y a également la prise d'une grosse mitraillette allemande en hauteur qui doit se faire avant la fin de la bataille! Devinez où en retrouve cette situation!? La fin de la scène du débarquement dans Saving Private Ryan.
Illustration 3 – Parcours et transitions
Pour ceux qui ont vu la série Band of Brothers, l'illustration du parcours et les transitions entre les champs de batailles est vraiment la même, et la scène avec des avions au-dessus de Jamel Debbouze et Roschdy Zem est dans le générique même de Band of Brothers.
Illustration 4 – Village en Alsace
Celle-ci est encore plus flagrante, c'est la quasi copie de la dernière bataille dans Saving Private Ryan: garder une tête de pont vitale, le sous-nombre des soldats maghrébins comparé aux allemands, les embuscades à partir des fenêtres, le sniper (Zem) sur qui les allemands tirent une roquette, le pont comme l'ultime point de ralliement, et après la mort des près de tout le monde, les renforts qui arrivent de nulle part pour sauver la situation.
Illustration 5 – Au cimetière, 60 ans après
Celle-ci est la plus simple: le soldat Ryan revenant sur les tombes de ses camarades 60 ans après, à la fin du film.
Est-ce que le mot plagiat a un sens pour Rachid Bouchareb et Olivier Lorelle?
Pourquoi un 3 étoiles alors?
Tout simplement pour le sujet traité: le rôle des soldats mobilisés dans les anciennes colonies françaises d'Afrique. Dans un pays comme la France où la mémoire est plutôt sélective et où des politiciens élus au parlement osent voter une loi pour saluer «les aspects positifs de la colonisation», le film a eu à mon avis un rôle pédagogique important, vis-à-vis des français «de souche» qui seraient tentés d'oublier la lâcheté des français durant Vichy, mais aussi pour les français de 2e ou 3e génération qui ont appris qu'ils ont autant droit d'être en France grâce aux sacrifices de leurs parents et grands parents.
Mais surtout, le film a servi à quelque chose, corriger le honteuse situation des pensions de ces anciens combattants venus d'Afrique pour libérer la France. Combien de films peuvent se targuer d'avoir fait bouger un gouvernement, et cela est réellement à saluer. C'était mon humble avis!
Le film vient de sortir ici et je vais me faire détester auprès de certains amis, mais je ne peux pas m'empêcher de dire ce que j'ai pensé «cinématographiquement» du dernier film de Rachid Bouchareb, même si l'exercice de mémoire est à saluer.
Indigènes (Days of Glory aux É-U) est réellement une pâle imitation des films sur la seconde guerre mondiale produits ces dix dernières années, particulièrement Saving Private Ryan et de la série d'HBO, Band of Brothers. L'imitation est si flagrante qu'il ne faut pas trop d'effort pour s'en rendre compte.
Illustration 1 – Pré-bataille en Italie
La pré-bataille, avec le sergent Martinez (Bernard Blancan) "vache" avec ses soldats qui rappelle étrangement le capitaine Sobel (David Schiwimmer) dand Band of Brothers durant l'entrainement aux É-U et en Angleterre avant le parachutage des troupes.
Illustration 2 – Bataille en Italie
Lors de la première scène de bataille en Italie, le caporal Abdelkader est tétanisé par la peur se cachant derrière un gros rocher, comme le personnage de Tom Hanks dans Saving Private Ryan dans les scènes du débarquement qui était tétanisé et caché derrière les «hérissons tchèques». Et comme dans le film de Spielberg, un soldat vient secouer le caporal et exiger de lui d'avancer, une explosion se produit, le caporal se retourne et découvre le corps déchiqueté du soldat.
Comme par hasard, il y a également la prise d'une grosse mitraillette allemande en hauteur qui doit se faire avant la fin de la bataille! Devinez où en retrouve cette situation!? La fin de la scène du débarquement dans Saving Private Ryan.
Illustration 3 – Parcours et transitions
Pour ceux qui ont vu la série Band of Brothers, l'illustration du parcours et les transitions entre les champs de batailles est vraiment la même, et la scène avec des avions au-dessus de Jamel Debbouze et Roschdy Zem est dans le générique même de Band of Brothers.
Illustration 4 – Village en Alsace
Celle-ci est encore plus flagrante, c'est la quasi copie de la dernière bataille dans Saving Private Ryan: garder une tête de pont vitale, le sous-nombre des soldats maghrébins comparé aux allemands, les embuscades à partir des fenêtres, le sniper (Zem) sur qui les allemands tirent une roquette, le pont comme l'ultime point de ralliement, et après la mort des près de tout le monde, les renforts qui arrivent de nulle part pour sauver la situation.
Illustration 5 – Au cimetière, 60 ans après
Celle-ci est la plus simple: le soldat Ryan revenant sur les tombes de ses camarades 60 ans après, à la fin du film.
Est-ce que le mot plagiat a un sens pour Rachid Bouchareb et Olivier Lorelle?
Pourquoi un 3 étoiles alors?
Tout simplement pour le sujet traité: le rôle des soldats mobilisés dans les anciennes colonies françaises d'Afrique. Dans un pays comme la France où la mémoire est plutôt sélective et où des politiciens élus au parlement osent voter une loi pour saluer «les aspects positifs de la colonisation», le film a eu à mon avis un rôle pédagogique important, vis-à-vis des français «de souche» qui seraient tentés d'oublier la lâcheté des français durant Vichy, mais aussi pour les français de 2e ou 3e génération qui ont appris qu'ils ont autant droit d'être en France grâce aux sacrifices de leurs parents et grands parents.
Mais surtout, le film a servi à quelque chose, corriger le honteuse situation des pensions de ces anciens combattants venus d'Afrique pour libérer la France. Combien de films peuvent se targuer d'avoir fait bouger un gouvernement, et cela est réellement à saluer. C'était mon humble avis!